La Commission Sauvé a rendu public son rapport, qui claque comme un verdict. La structure hiérarchisée de l’Église catholique fonctionne (encore aujourd’hui) comme un système abusif. Les agents pastoraux, et d’abord les prêtres en nombre, ont gravement défailli. Les victimes se comptent en France, sur 70 ans, par centaines de milliers. Le silence s’est étendu comme un linceul sur de jeunes vies irrémédiablement broyées. Où était Dieu dans ces horreurs, sinon du côté des victimes humiliées, demande M. Sauvé – reprenant la question des prisonniers d’Auschwitz rassemblés pour la pendaison d’un enfant juif que la torture n’avait pu faire trahir son Oberkapo hollandais. Il faut décidément sortir du passé, pour que soit possible, Dieu aidant, un autre avenir.
Prenant acte du fait que bien des abus ont eu la confession pour cadre et l’Eucharistie pour horizon, on pourrait en tirer quelques conséquences au niveau sacramentel.